L’inclusion est l’action d’inclure, de lutter contre la ségrégaton dans une démarche d’égalité et de respect de la diversité. En la matière, l’assurance inclusive s’est peu à peu imposée comme une vraie réponse aux besoins de protection des populations fragiles en mal de protection. Mais à l’image du green washing, existe-t-il l’inclusive washing dans l’assurance ?

Est-ce que l’assurance inclusive est un argument marketing ou une vraie démarche. Tania Gombert, Directrice marketing et partenariat ECA Assurances s’est penchée sur cette question pour l’assurance en mouvement. Eléments de réponse.

On peut faire débuter l’histoire de l’assurance inclusive avec la micro-assurance qui s’est développée pour tenter de répondre aux problèmes liés des personnes fragiles, avec un prix de l’assurance souvent inabordable pour beaucoup, à l’exemple de l’assurance auto. Il s’agit de prix mais aussi d’inclusion numérique et plus globaement de discriminations en tout genre, comme pour la situation difficile des personnes malades.

Des solutions aux situations dites de « non assurabilité »

L’assurance inclusive souhaite rendre accessible des offres d’assurance adaptées aux besoins des personnes sans protection, en fonction de leur budget, leur mode de vie, leur connaissance, leur handicap, etc. Autant de personnes en situation dite de « non assurabilité ».

La situation des pays en développement est évidemment plus difficile, dans lesquels on estime que 75 à 99 % de la population vive sans couverture assurantielle. L’objectif de l’assurance inclusive est d’intégrer tout le monde à l’intérieur d’un cercle de protection.

Si la micro-assurance était surtout un outil de lutte contre la pauvreté, l’assurance inclusive réinvente le rôle de l’assurance en combattant la fragilité des citoyens, tout en intégrant les stratégies de politiques dites inclusives. Cette démarche s’inscrit dans une tendance sociétale de fond de plus en plus prégnante depuis plusieurs années.

Vers une économie solidaire, mariant performance et humanité

En matière d’assurance inclusive, si les initiatives ne cessent d’apparaitre ces dernières années, le secteur reste malgré tout à la recherche de modèles plus innovants, plus impactants, plus efficaces et plus adaptés à un environnement en constante transformation, estime Tania Gombert. Car si l’objecif est louable et partagé par de plus en plus d’acteurs de l’assurance, les solutions restent parfois encore à inventer.

Aux compagnies, mutuelles, réassureurs, insurtechs, etc. d’être créatifs pour proposer des offres innovantes permettant de développer une économie solidaire, mariant performance, humanité et durabilité.